L’AIDE AUX VICTIMES DE PERVERS NARCISSIQUES ET DE MANIPULATEURS

La victime d’un pervers narcissique, lorsqu’elle comprend ce qu’elle vit, subit, endure, ressent en même temps de la honte. Comment a-t-elle pu se laisser faire, se laisser détruire ainsi ?

Il n’y a aucune honte à avoir. Il y a  à aller de l’avant.

C’est une étape longue, difficile, car outre la prise de conscience, elle implique bien sûr la volonté de s’en sortir, mais aussi le courage d’aller de l’avant.

Attention : la victime n’est pas lâche. La victime ne manque pas de courage car elle a supporté, et supporté plus que de raison. Mais elle est arrivée à un tel épuisement qu’elle ne trouve plus, en elle, les forces et les ressources suffisantes pour s’en sortir seule.

Être entouré(e), être accompagné(e) est indispensable.

Certaines victimes vont se tourner vers des amis, vars la famille, si elles ne sont pas trop isolées. D’autres vont aller consulter un thérapeute, ou un coach, un guide, qui va leur permettre de trouver des réponses, des solutions, des chemins à suivre pour quitter le PN, et pour se reconstruire.
Elles vont avoir de nombreuses étapes à franchir. Les franchir à deux permet que l’action soit plus rapide, plus efficace. Et les victimes se sentent plus légitimes à demander que leurs droits, et leur vie tout simplement, soit respectée, car elles ont déjà reçues une écoute bienveillante, attentive et expérimentée.

Pour plus d’informations, merci de remplir le questionnaire ci-dessous :

Nous vous propo…

Nous vous proposons des informations, des séminaires, des groupes de paroles pour vous soutenir et vous accompagner face à un manipulateur ou un pervers narcissique, que ce soit dans la sphère privée ou dans le cadre professionnel.

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A L’HEURE DU RÉVEIL

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Les anecdotes, les détails, les minuscules informations qui parviennent chaque jour au cerveau de la victime peuvent l’endormir. Cette accumulation est aussi l’origine du réveil de la victime. Celle-ci réalise que « ça ne va pas pas, ça ne devrait pas être ainsi, ça n’est pas normal ».

De lectures en petits faits divers, la conscience endormie sort de sa léthargie involontaire. C’est alors qu’il y a la prise de conscience, douloureuse, presque comme un accouchement. La victime va en effet accoucher d’elle-même ; c’est un nouveau « moi » qui voit le jour, et qu’il va falloir aider à grandir, avec des erreurs, des secousses, des échecs (il ne faut surtout pas nier l’immense difficulté qu’il y a à redevenir « soi »)

La victime va comprendre peu à peu que ce n’est pas sa faute, qu’elle n’est pas responsable et encore moins coupable de sa vie, de ce qu’elle fait, des comportements ou modes de pensée qu’elle a. Il va lui falloir maintenant être à la fois prudente et patiente, et avant tout, chasser la honte (classique et normale) que chacun ressent en réalisant qu’il est devenu une proie, qu’il est tombé entre les mains, les « griffes » d’un manipulateur. Il va lui falloir également échapper à la vigilance de son bourreau.

Le premier ennemi à combattre est souvent soi-même. Admettre avoir été victime ne veut pas dire accepter. De l’acceptation va naître la possibilité de se reconstruire, de prendre de nouvelles directions, et de refaire sa vie. Accepter veut dire également reconnaître que l’on a été aveugle, mais reconnaître tout autant qu’il était impossible de ne pas l’être. Avoir été manipulé ne veut pas dire être faible ou lâche. Se reprocher d’être une victime entraîne une perte encore plus importante de l’estime de soi. Or, en observant autour de nous, il suffit de chercher des points communs à ces victimes : douées d’empathie, de générosité et d’intelligence, elles n’ont pu échapper au piège… car c’est bien ce que cherche le pervers : l’intelligence, l’empathie, la bonté dont il est dénué.

Le reproche que se fait la victime se traduit souvent ainsi : « j’aurais du m’écouter, me fier à ma première intuition ». En effet le pervers laisse souvent filtrer de minuscules indices sur sa réelle personnalité. Mais le charme qui opère efface vite ses indices et la victime / future victime, qui « sent » le danger l’oublie pour finir par succomber.

La victime doit se lancer dans une démarche active, en se renseignant, en se mettant à parler ; la parole souvent neutralisée par le pervers doit se libérer. De la parole nait une forme de libération, un soulagement, celui « d’avoir pu dire ». Mettre des mots sur l’emprise revient à prendre du recul. Et chaque phrase prononcée par le pervers va peu à peu être décortiquée, analysée. La victime est sur ses gardes. Elle comprend qu’elle n’a jamais rien de bon à attendre du manipulateur.

Attention : cette démarche est épuisante, physiquement et intellectuellement. Le pervers peut se douter que la victime commence à lui échapper. Comme un rapace il saura attendre le meilleur moment, celui où la faiblesse, la fatigue, seront dominants chez la victime, pour attaquer de nouveau. C’est donc une guerre qui commence, une guerre de longue haleine. Mais toutes les victimes qui ont mené cette guerre s’en sortent.

Et c’est une guerre juste. Car s’il est presque impossible de se justifier, en tant que victime, de dire au pervers qu’il est pervers et que l’autre est sain d’esprit, il est en revanche possible de lui échapper, et de se faire une vie, sans lui. Une vraie vie.